La procrastination est l’habitude de remettre au lendemain ce que l’on pourrait faire dès maintenant. Elle s’installe dans toutes les sphères de notre vie que ce soit à titre privé ou au travail. Elle n’a aucune frontière …

Et pour vous rassurer, c’est courant, tout le monde procrastine, même les personnes les plus productives. C’est pour dire ! Eh oui … au point qu’il existe une journée mondiale de la procrastination : le 25 mars. Un fléau mondial !

Toutefois, certaines personnes vont plus procrastiner que d’autres. Selon l’importance du degré de procrastination, elle peut devenir un fort handicap dans la vie de tous les jours.

Pour autant cette habitude banale est loin d’être une source de bien-être car la procrastination génère des sentiments désagréables de culpabilité et d’insatisfaction.

S’organiser Zen s’est penché sur les causes silencieuses de la procrastination qui ont une répercussion sur notre productivité et notre mental quel que soit son niveau de procrastination.

Nous avons relevé 5 excuses courantes qui nous incitent à procrastiner, sans en être pleinement conscient :

J’ai besoin de plus d’infos

C’est une excuse pour ne pas passer à l’action. Bien sûr, il est nécessaire de se renseigner avant de parler de quelque chose. Mais vouloir se noyer dans les détails est une autre étape qui est contre-productive.

Aujourd’hui, l’information est à notre portée de souris avec internet et facilement accessible. En général, nous n’avons pas besoin d’avoir beaucoup plus d’informations car la plupart du temps des informations générales suffisent pour se forger sa propre opinion et sélectionner les points intéressants.

Vouloir plus d’informations est donc une mauvaise excuse. Concrètement, avoir trop d’informations implique de lire, de trier ce qui intéressant de ce qui ne l’est pas, de reprendre ses nombreuses notes et enfin d’écrire. C’est une perte de temps et d’efficacité pour arriver à un résultat comparable avec moins d’informations.

Et même si vous approfondissez un sujet, il faut vous dire un moment stop car tous les sujets regorgent d’informations variées. En effet, vous n’arriverez jamais à regarder toutes les vidéos, à lire tous les blogs et les livres sur le thème qui vous préoccupe. Afin de ne pas tomber dans l’infobésité, il est nécessaire de cerner au préalable l’information dont vous avez besoin au risque de ne jamais terminer votre tâche et de vous retrouver devant une montagne d’informations encore plus haute que celle du mont Everest.

Ce n’est pas si important, après tout

Réduire l’importance d’une tâche parce qu’elle nous ennuie ou parce qu’on préfère se concentrer sur l’urgence au détriment de ce qui est important sont des excuses fréquentes.

Ne vous est-il jamais arrivé de repousser une tâche que vous jugiez mineure jusqu’au jour où celle-ci devient vraiment importante ? Vous vous retrouvez donc à faire dans l’urgence cette tâche en faisant un travail bâclé ou à demander un report d’échéance.

D’où il est essentiel de distinguer l’urgent de l’important pour donner une priorité à ce qui est important (tout en laissant une place à l’urgence mais moins grande).

Donc même s’il s’agit d’une tâche rébarbative, il est nécessaire de vous y atteler et de la planifier pour ne pas être pris au dépourvu au moment où elle refera surface.

Pour rendre votre travail moins ingrat, prévoyez d’emblée une récompense lorsque vous l’aurez terminée. En effet, il est important de prendre du plaisir pour compenser une insatisfaction.

Et si malgré vous, vous avez envie de minorer l’importance d’une tâche, posez-vous les questions suivantes :

• Quel impact aura sur le long terme le fait que je diffère cette tâche ?
• En accomplissant cette tâche quel changement positif cela apportera-t-il à ma vie ?

Selon votre réponse à ces deux questions, vous aurez enclenché ou pas une motivation pour faire cette tâche récalcitrante. Et si vous n’êtes pas motivé, déléguez cette tâche ou bien oubliez-là.

Je dois d’abord faire …

Si vos objectifs et vos priorités ne sont pas bien déterminés et si votre plan d’action n’est pas vraiment structuré, vous êtes pris dans l’engrenage du « je dois d’abord faire … »

Concrètement, vous vous apercevez lorsque vous commencez une tâche qu’il vous faut  réaliser une autre tâche avant de commencer la tâche en question. Et ainsi de suite … Comme vous vous trouvez en décalage permanent, vous risquez fort d’abandonner votre projet et de passer à autre chose.

Concrètement, vous n’avez pas structuré par priorités votre projet et vous vous trouvez à réaliser les tâches dans le désordre.

Si au contraire vous aviez pris soin de déterminer les étapes de votre projet au démarrage, vous ne vous seriez pas retrouvé avec ce problème.

Ce décalage s’accentue d’autant plus si vous avez plein d’idées et démarrez plusieurs projets en même temps. Du fait d’une dispersion et d’un manque de structuration, de nombreux projets ne voient pas voir le jour.

Pour y remédier, il est vraiment utile de déterminer la première action d’un projet avant de passer à l’action. En outre, il ne faudra faire qu’une chose à la fois dans un ordre donné pour réaliser chaque projet et atteindre ses objectifs.

Et plus votre projet est précis, plus vous aurez de chance de l’accomplir. Se reporter à notre article « Comment atteindre un objectif de réussite ? » : https://www.sorganiserzen.fr/comment-atteindre-un-objectif-de-reussite/

Je n’ai pas le temps en ce moment

« Je suis débordé.e, je n’ai pas le temps en ce moment de m’occuper de ce projet ! je le ferai après les vacances. » Vous vous reconnaissez ?

Prenez l’exemple de mettre de l’ordre dans vos papiers personnels. Mais devant la montagne de papiers sur votre bureau, vous vous dîtes : « bon, on verra ça plus tard, je n’ai pas le temps en ce moment ! ».

Généralement, cette excuse fait surface lorsque l’on se sent dépasser par l’ampleur de la tâche… Et là, on procrastine !

Comment y remédier ? Le meilleur moyen est de structurer votre projet par étapes et de découper votre travail en micro-tâches à faire au quotidien ou dans la semaine, jusqu’à une date butoir.

En effet, l’objectif n’est pas de tout faire d’un coup (ce qui est décourageant), mais de faire un pas après l’autre progressivement et au rythme que vous aurez décidé.

L’objectif est le même au final : réaliser ce projet mais la manière dont vous mettrez en place vos actions, vous dira si elles auront été efficaces.

Si je prends l’exemple de ranger ma cave où il y en a partout. Je suis découragée si je me dis que je vais tout faire pendant plusieurs week-end d’affilée. Mais, si je me dis que je fais du tri et du rangement pendant 1 heure 30 le week-end ça devient beaucoup plus accessible et cela ne m’empêche pas d’avoir d’autres activités pendant mon week-end. Et cela devient plus efficace, si je me dis que je commence par les cartons, puis les livres, puis les CD, puis les DVD, etc.

Plus vous structurerez votre projet, plus vous aurez de chance d’en venir à bout mais à votre manière. Pour ne pas vous décourager en cours de route, je vous invite à prévoir une récompense bien méritée quand vous aurez terminé et qui soit de taille avec la lourdeur de la tâche.

Je ne suis pas très motivé.e

Souvent, cela se traduit par « Je n’ai pas envie de le faire », « Ça ne m’intéresse pas », « Ça m’ennuie », …etc. C’est l’excuse la plus courante.

Et pourtant si vous réalisez cette tâche cela vous soulagerait d’un certain poids. Vous vous sentiriez plus léger.

Alors comment faire ? Le mieux est de vous donner du plaisir en réalisant cette tâche ingrate. Cela peut être de vous donner une récompense lorsque vous l’aurez terminé ou bien d’exécuter cette tâche dans un cadre agréable ou bien de vous obliger à rendre compte à quelqu’un qui vous épaulera et vous donnera du feedback ou bien encore de vous fixer un objectif précis de réussite.

Je vous parlais de ma cave auparavant. Elle est devenue un vrai casse-tête car elle est encombrée de choses dont je n’ai plus l’utilité aujourd’hui. En plus, l’idée d’avoir à passer mon temps sous la lumière artificielle, dans un lieu peu agréable et de me vêtir d’une tenue qui ne craint pas la poussière (en espérant de ne pas avoir à croiser mes voisins) n’est pas réjouissante.

Mon objectif est donc de limiter le temps de rangement pendant le week-end et de me récompenser après chaque épisode de tri sélectif. Ceci augmente ma motivation pour le faire … d’autant plus que la place gagnée me permettra de stocker une cave à vin (objectif du rangement de ma cave).

Là je le sens, je suis motivée pour le faire.

L’objectif est donc de trouver par vous-même ce qui vous motiverait pour réaliser cette tâche au mieux et même d’y trouver du plaisir.

Et si malgré tout vous sentez que votre motivation ne vient pas, je vous invite à lire mon article « Comment rester motivé.e quand tout va mal : 7 conseils pour être au top ! » : https://www.sorganiserzen.fr/comment-rester-motive-quand-tout-va-mal/

En conséquence, il est possible de remédier à ce mal courant qu’est la procrastination. Si votre projet est important pour vous, il est nécessaire de le structurer et d’y mettre toute la motivation nécessaire avec une stratégie de petits pas pour atteindre votre objectif.

Cela vous donnera beaucoup plus d’estime de vous-même et de confiance en vous. Alors n’hésitez pas … remontez les manches maintenant !